Lanorven 2022

2022

Christine Duchier-Lapeyre

Je crée des pièces en céramique qui sont étroitement liées à mes dessins. Présentés conjointement, j’établis un dialogue entre eux, en résonance avec le lieu d’exposition.

En semi équilibre sur leur base ou par des combinaisons de formes ajoutées, dans de légères asymétries, les cruches présentées dans cette exposition semblent figées dans leurs mouvements… Comme si tenues par une main invisible, elles étaient sur le point de verser leur contenu.

L’émail est posé à l’intérieur pour donner une impression d’humidité et la terre est laissée brute à l’extérieur pour évoquer la sécheresse.

Les ouvertures des cruches et des vases sont parfois humanisées : elles expriment tantôt une bouche assoiffée, un cri, un chant, un apaisement. Quand elles ne sont pas en équilibre, les céramiques peuvent perdre leur anse et deviennent alors des corps de terres béants, d’où l’émail déborde à peine, s’étire en s’asséchant sur une terre brute et rugueuse…

Certaines pièces sont accompagnées de dessins de recherche.
D’autres dessins viennent compléter la mise en scène, évoquent des présences humaines disparues de la mise en scène…
Quelle scène se jouait donc juste avant ?